La
coupe des cœurs divisés
Les Brésiliens ne veulent pas soutenir l’équipe
nationale à cause des potentiels effets favorables qu’une réussite pourrait ajouter
à la campagne présidentielle du Parti de Travailleurs (PT). L’euphorie dans la «patrie
des crampons» peut se transformer en soutien indirect pour le projet
d’instauration du socialisme à l’image de Cuba et du Venezuela, au Brésil.
Même si la
société canadienne ne s’intéresse pas vraiment à la coupe du monde au Brésil,
les enjeux du pays hôte l’affectent principalement dans le domaine d’immigration.
Comme la presse internationale échappe à la précision, je me sens moralement obligé
d’exposer des mythes et la vraie situation du géant de l’Amérique du Sud.
L’année dernière,
des manifestations violentes à la ville de São Paulo ont commencé le 7 juin à
cause du mouvement de libre passage (Movimento
Passe Livre, en portugais, ou simplement MPL). Là-bas, comme au Québec, des
extrémistes de gauche veulent la gratuité du transport public. Dix jours plus
tard, 65 000 personnes à São Paulo et 100 000 à Rio de Janeiro ont fait une
manifestation principalement contre la corruption et l’inefficacité de l’État
dans plusieurs domaines. Le lendemain de cette évènement, les extrémistes du
MPL ont annoncé leur retraite des protestations parce qu’ils ont perdu l’hégémonie
du discours. Ensuite, le black block,
un groupe anarchiste financé par les partis politiques d’extrême gauche et par quelques
organisations non gouvernementales gauchistes, a essayé de reprendre le
contrôle du mouvement politique par l’utilisation de la force et de
l’agressivité.
Maintenant,
dans le contexte du Mondial de la FIFA, la majorité des journalistes présentent des versions trompeuses
à propos du mécontentement brésilien. Le mythe numéro 1 est celui qui indique des
facteurs, parfois sociaux, parfois économiques, comme source d’exaspération de
la population brésilienne : soit l’inégalité de revenu ou l’inflation ou l’investissement
de centaines de millions dans les stades. C’est faux ! Beaucoup de gens au Brésil sont mal à l’aise avec
la violence. Comment expliquer qu’un pays où il y a une loi sur le désarmement,
qui empêche le citoyen de porter une arme, a enregistré 56 337 homicides en
2012 (un taux de 28,17 par 100 000 habitants)? Pourquoi la police
fédérale, un corps d'élite, est-elle «incroyablement réduite pour les
dimensions du pays et de la population (200 millions)», comme on lit dans l’article
Brésil, le chiffre qui tue (dans le
site http://america-latina.blog.lemonde.fr) ?
La
réponse : la participation du Parti des Travailleurs (PT) au sein du Forum
de São Paulo (forodesaopaulo.org). Le Forum de São Paulo est l’organisation
politique qui fait la coordination stratégique
pour instaurer le socialisme en Amérique Latine et aux Caraïbes. Jusqu’à
l’année 2001, la FARC-EP (Fuerzas Armadas
Revolucionarias de Colombia – Ejército del Pueblo), un groupe marxiste colombien
qui monopolise les production et distribution de stupéfiants en Amérique du Sud,
était membre officiel du Forum de São Paulo. Le 16 mars 2005, la une du
magazine hebdomadaire Veja (qui dans cette semaine-là a imprimé 1 248 032
exemplaires), a dénoncé le financement illégal de la FARC à la campagne
présidentielle de Monsieur Lula da Silva, du PT, en 2002. L’accommodement entre
le PT et la FARC dans le contexte du Forum de São Paulo est à la base de la
faiblesse du combat contre le trafic de stupéfiants,
qui a causé l’explosion d’homicides et de la violence au Brésil. La
pusillanimité des partis d’opposition au Parlement National et la lenteur de la
justice ont contribué largement à l’impunité des impliqués dans cet
accommodement. La chronologie sur le
Forum de São Paulo est dans le site suivant, en anglais :
http://www.theinteramerican.org/blogs/law-and-government/410-what-is-the-sao-paulo-forum.
Ce site est l’œuvre du premier journaliste à dénoncer cette situation en 2001,
Monsieur Olavo de Carvalho.
C’est la peur
de la violence de tous les jours le facteur le plus important pour que les
Brésiliens prennent leur décision pour l’immigration. Pour aider les
Brésiliens, contre cette tendance d’augmentation de la violence causée par
l’accommodement entre le PT et la FARC dans le contexte du Forum de São Paulo,
ce que les Canadiens peuvent faire est maintenir l’interdiction du commerce de
stupéfiants au Canada.
C’est la
crainte de la réussite du projet du Forum de Sao Paulo et de son projet de
régime totalitaire qui fait qu’une partie des partisans brésiliens hue et insulte
la présidente aux stades. C’était pour cela que les discours des autorités ont
été supprimés de la cérémonie d’ouverture, lors du premier match. Les amateurs
du soccer au Brésil sont divisés parce qu’ils font face à la menace du
socialisme et par conséquent à une vie dans une situation de démocratie faible,
à l’exemple du Venezuela et de Cuba. Pour tout cela, je témoigne déjà une coupe
du monde unique et une situation bizarre où plusieurs amateurs du sport n’ont
pas envie de soutenir l’équipe verte et jeune.
Nelson Filho,
Québec.
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